Suite à une période de hausse des taux de crédit sans précédent visant à lutter contre une inflation anormalement élevée, la Banque Centrale Européenne a décidé en juin de réduire les taux pour la première fois en cinq ans.
Une nouvelle encourageante pour les futurs acheteurs
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé le jeudi 12 septembre de poursuivre sa politique d’assouplissement du crédit en procédant à une deuxième baisse de taux en trois mois. Cette décision vise à stimuler l’activité économique en Europe en rendant les conditions d’emprunt plus avantageuses. Le taux de dépôt, qui est un indicateur important car les banques disposent encore de liquidités fournies par la BCE pendant la crise, a été réduit de 25 points de base pour atteindre 3,50%, comme anticipé.
La baisse de l’inflation, qui s’est établie à 2,2% en août dans la zone euro, ainsi que le ralentissement de l’activité économique ont justifié cette nouvelle mesure d’assouplissement. En France, l’inflation est tombée à 1,9% en août, selon l’Insee, une première depuis août 2021.
En réduisant son taux de référence, la BCE va influencer les conditions de prêt entre les banques et, par conséquent, les conditions d’emprunt pour les particuliers et les entreprises. Cela devrait permettre de soulager les tensions sur le crédit immobilier et les prêts aux entreprises. Cependant, le calendrier des prochaines baisses de taux reste incertain, le conseil des gouverneurs de la BCE n’ayant pas communiqué sur le rythme de l’assouplissement monétaire.
Une croissance révisée à la baisse
Après une période de resserrement du crédit pour faire face à une inflation exceptionnellement élevée, notamment due à la guerre en Ukraine, la BCE avait déjà abaissé les taux en juin pour la première fois en cinq ans.
Par ailleurs, la BCE a légèrement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour la période 2024-2026, tout en maintenant ses projections d’inflation inchangées. Ainsi, la croissance de la zone euro devrait être de 0,8% cette année, contre 0,9% prévu en juin. Pour 2025 et 2026, la croissance est estimée à 1,3% et 1,5% respectivement. En ce qui concerne l’inflation, elle devrait passer en dessous de la cible des 2% d’ici 2026.
Source de l’article : Francetvinfo